Les zous en Polynésie

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mercredi 25 juillet 2018

Guérande, une cité médiévale et des salines!


La route nous mène lentement vers la Bretagne...
Et ici, même si ce n’est pas encore officiellement la Bretagne, il n’empêche que l’âme des habitants est tout de même Bretonne comme en témoignent les nombreux drapeaux que le vent fait onduler lentement... (plus ou moins lentement!!)

Nous commençons notre périple ici par la cité médiévale, nous arrivons en fin d’aprés midi, le soleil est un peu moins vif et la balade n’en est que plus agréable. Cette cité est magnifique, les murs d’enceinte sont imposants et toute la cité est encerclée d’une douve remplie d’eau, on sent que cet endroit, proche de l’océan, a dû être à la merci des envahisseurs arrivant par la mer.




L’intérieur est tout aussi beau, très touristique, forcément, mais malgré tout agréable surtout en fin d’après midi.








Nous terminons finalement notre soirée ici, en mangeant une bonne (très bonne même) galette arrosée de cidre brut, (slurp!!😋 ) avant de repartir dormir dans un petit village au milieu du marais salant.

Le lendemain c’est la visite d’une saline qui nous attend, nous avons réservé un tour avec un guide pour avoir des explications sur le fonctionnement de la récolte du sel. Ici à Guerande il y a une grande coopérative agricole (Terre de Sel) qui regroupe environs 2/3 des paludiers (c’est le nom des agriculteurs qui récoltent le sel) et la coopérative, propriétaire de 2 salines, organise des visites guidées dont certaines sont commentées par les paludiers eux-mêmes.

Nous partons donc découvrir ce métier accompagnés de Stéphane, un paludier propriétaire de salines ici. Ce tour est très intéressant car il nous explique toutes les étapes nécessaires pour la récolte du sel, ici tout est artisanal et on comprend maintenant pourquoi cette fameuse fleur de sel de Guérande coûte assez cher...

Commençons par quelques photos, nous n’avons pas de chance car aujourd’hui il fait gris... Nous ne profiterons pas des belles couleurs que produisent ces bassins d’eau plus ou moins salée.







La saison commence dès les beaux jours d’après hiver, vers février-mars, il faut tout d'abord restaurer les bassins abîmés par le mauvais temps hivernal. A la main, avec quelques outils, les paludiers redessinent les bassins en enlevant la vase qui s’est déposée afin de retrouver le sol argileux. (Cet argile a une performance énergétique intéressante, il chauffe avec le soleil et restitue sa chaleur la nuit, ce qui est bien pour l’évaporation de l’eau.)

Il faut ensuite reformer tous les bassins en réparant les séparations et les ponts entre eux, faire les niveaux car les bassins sont de plus en plus bas pour que l’eau puisse s’écouler : l'eau de mer arrive en premier dans les bassins du tour de la saline puis avance progressivement vers le centre. La pente doit donc être douce et précise pour qu’elle avance, mais pas trop! (Un peu mais pas trop!! N’est-ce pas Nicole?! 😜)

Une fois ceci réalisé, il faut alors remplir la saline et les bassins de réserve d’eau. On attend la marée haute et hop, on ouvre les vannes (assez rudimentaires mais elles fonctionnent très bien!!)




La réserve d’eau permet d’alimenter en eau la saline jusqu’à la prochaine (grande) marée haute, soit 2 semaines. L’eau entre dans la saline par les bassins du tour, elle doit parcourir le long chemin formé par des chicanes afin qu’elle se réchauffe progressivement. Du coup l’eau s’évapore, elle devient de plus en plus salée.

Plus on s’approche du centre, plus la saumure est concentrée en sel et une fois dans les bassins se trouvant au milieu, on s’approche du point de cristallisation. Avec du soleil et du vent, l’eau s’évapore suffisamment pour que les cristaux de sel apparaissent, ils se déposent alors au fond du bassin... C'est l’heure de récolter...



Il faut surveiller en permanence le niveau des bassins, tout se fait manuellement et « à l’œil ». Le paludier fait rentrer plus ou moins d’eau dans sa saline en bouchant et débouchant des petits trous pour avoir les quelques centimètres d’eau nécessaires au bon fonctionnement du mécanisme d’évaporation... Bien sûr il faut qu’il fasse beau pour que cela fonctionne, si un gros orage arrive, la saline se remplie (d’eau douce) et il faut tout recommencer sans ne rien récolter... 

Dans tout cela on ne parle pas de la fleur de sel qui flotte à la surface de l’eau. Pour qu’elle apparaisse il faut qu’il fasse très chaud, qu’il y ait beaucoup de vent pour que la cristallisation soit rapide et que la fleur apparaisse. Il faut alors la récolter (forcément en fin de journée) avant qu’elle ne coule, sans racler le fond (où il y a le gros sel) du bassin qui contient à peine plus de 2cm d’eau...

Ensuite, il n’y a plus qu’à la trier, à la main...😳



Alors maintenant, pourquoi le sel de Guérande n’est-il pas blanc? Tout simplement parce qu’il est moins salé que les autres et contient en plus des oligo-éléments qui le rendent gris 😀.


Nous sommes également allés visiter les Chantiers de l’Atlantique (ils viennent de reprendre leur nom original après la faillite du groupe qui était le principal actionnaire), ce sont les chantiers navals de Saint-Nazaire. Malheureusement il est interdit de faire de photos pendant la visite de ce site industriel mais vous pouvez nous croire sur parole c’est impressionnant et même passionnant de faire cette visite, nous la recommandons sans hésiter!!

Ici on construit des paquebots, de croisière uniquement, la fabrication des pétroliers a été abandonnée depuis les années 80. C’est d'ici que sont sortis, entre autres : le France, le Paul Gauguin et le fameux Symphony Of The Seas qui est le plus grand paquebot du monde!

8000 personnes s’affairent ici pour fabriquer ces supers bateaux sur plus de 100 hectares... Il faut savoir que quand les bateaux quittent le chantier ils sont prêts à appareiller, les pleins sont faits, les lits aussi, les restaurants et mini-bars sont approvisionnés et l’équipage est là! Il ne reste qu’à aller chercher les touristes qui ont déjà payé leurs places alors que le paquebot était encore en fabrication!! On travaille à flux tendu et on livre 1 à 2 navire par an. Le carnet de commande est plein pour les 10 prochaines années. Si vous voulez commander un paquebot il va falloir attendre!!

On vous met une petite photo du Synphony Of The Seas glanée sur Internet...(Wikipedia)


@bientôt!! 

Les Zzzous!




2 commentaires:

nanou et dadou a dit…

quelle patience pour un peu de fleur de sel !!!
rien a voir avec le sel du midi ramasser a la machine (enorme on dirait des moissonneuse batteuse!)
bonne continuation

Audrey a dit…

Ah, Guérande ! Lieu où l'on atterrit souvent, avec Stéphane, lors de nos vacances bretonnes.
J'espère que vous avez un peu fait la côte sauvage entre La Baule et Guérande.
Bises