Les zous en Polynésie

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vendredi 21 juillet 2017

Ferme ton clapet !


Tout a commencé par une soirée calme, avec un joli coucher de soleil sur les montagnes,
... Cassiopée stationnée devant la splendide abbaye de Stams, à environ 35 km à l'ouest d'Innsbruck.


Ce matin, nous avons pu admirer ses deux superbes clochers bulbeux! 


C'est un monument qui a bien sûr une histoire très chargée. Ce fut tout d'abord une abbaye cistercienne (très puissante qui possédait une grande partie des terres de la région) fondée au 13°siècle par le comte Meinhard II et sa femme Elisabeth de Bavière en mémoire de leur fils Conradin, ultime descendant des Hohenstauffen. 
(Comment ça, vous n'êtes pas au point sur  l'histoire de l'Autriche?! 😏 ) 

On vous la fait courte, elle a ensuite été pillée lors d'une révolte de paysans en 1525, puis mise à sac par les protestants en 1552 et victime d'un incendie en 1593. (Vous suivez? Ha ha! Tant mieux parce que ce n'est pas terminé!)
Elle a ensuite été reconstruite à la fin du 17°siècle, puis totalement "baroquisée" au 18°siècle, fermée par l'occupant bavarois en 1807 puis par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Ouf, finalement, elle a été restaurée entre 1974 et 1984 et, au passage, elle est toujours habitée par une vingtaine de moines!




On entre tout d'abord en passant par la grille des roses, (pas facile à prendre en photo sans flash), un chef-d'oeuvre de la ferronnerie tyrolienne. Chaque rose a demandé 120 heures de travail et la grille entière presque 6 ans...



Puis le passage par la grande nef, où nous avons pu admirer un vrai décor baroque : statues recouvertes d'or, stucs, fresques...




Les fresques du plafond sont de Georg Wolker, les couleurs sont d'origine et cette partie de l'abbaye n'est jamais chauffée afin de les préserver. (Ce qui veut dire qu'en hiver, les moines chantent plusieurs fois par jour dans une autre chapelle, chauffée, parce que celle-ci est trop froide.)


La chaire, recouverte de feuilles d'or également,



Et puis le choeur, où chantent les moines en été et où nous découvrons la fameuse histoire de "clapet"! 


On connait tous cette expression :
"L'utilisation argotique de l'expression pour signifier la bouche vient du sens premier et littéral de la formule boîte à clapet qui définissait en mécanique, notamment ferroviaire, le petit lieu dans lequel était située la petite soupape permettant de laisser passer fluide ou vapeur dans le système. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'expression est entrée dans le langage populaire pour évoquer la bouche" (dixit le dictionnaire), mais les autrichiens ont une explication toute particulière à l'origine de cette expression!

Le clapet est ici le siège sur lequel les moines sont assis et qui doit être relevé à chaque chant, parce que les moines ont l'obligation de chanter debout.
L'histoire raconte qu'un jour, un moine a commencé à s'endormir en chantant, il a légèrement glissé, le clapet est retombé (ce qui a fait un grand bruit) et tous les autres se sont tournés vers lui en disant " ferme ton clapet" (et reste debout!) Ha ha ha! 😇



La visite continue avec la Salle des Princes, réalisée en 1720. On y voit de nombreuses fresques et une jolie galerie qui s'ouvre au milieu du plafond. C'est là que jouaient les musiciens lors des réceptions, les murs étant légèrement inclinés pour faire descendre le son. Ainsi, ils ne prenaient pas de place dans la salle en bas et n'entendaient pas les conversations des moines et des princes invités...




Les moines sont bien sûr les gardiens de ces précieux trésors mais ils gèrent également un lycée et son internat, ainsi qu'une "petite" église, le tout constituant un joli ensemble, sur un très beau décor de montagnes.





A très vite!

Les trois Zzous!



4 commentaires:

Caroline a dit…

Que d'histoire!

Anonyme a dit…

On va être trop savant! mais allons nous tout retenir!!!!!

ANDRIANARISON a dit…

Carp m'adit qu'elle n'avait pas le temps d'aller sur INTERNET, et pourtant

nanou et dadou a dit…

un seul mot magnifique!