Vers la plage des galets fleuris

Pour cette journée de visite nous avons eu besoin de réserver un guide avec une voiture.

En effet ici il n'est pas possible de louer un véhicule tout seul, il faut impérativement prendre un guide avec sa voiture. Pour nous ce sera Mate (prononcez Maté) qui nous accompagnera pour une balade jusqu'à la plage des galets fleuris. 

Pour aller à cet endroit de l'île il nous faut reprendre la même route qu'hier, traverser le village de Hakahetau (d'où nous avons commencé notre balade dans les montagnes) puis continuer la piste pour arriver jusqu'à la fameuse plage.

Dès le départ nous nous arrêtons souvent, les paysages sont tellement beaux que nous avons envie de faire des photos sans arrêt! L'île est très aride sur le bord de mer, nous sommes très loin de la végétation luxuriante d'hier, c'est certainement ce qui permet aux chevaux et aux chèvres de pouvoir se déplacer et trouver la nourriture dont ils ont besoin. 
Autre avantage : les abords des pistes sont plus faciles à entretenir!

En ce moment la sécheresse est assez importante, les pluies n'ont pas été fréquentes, tant en bord de mer que dans les montagnes, cela rend les choses plus difficile pour la population car les rivières s'assèchent peu à peu et il faut alors apporter l'eau pour les animaux... 

Nous commençons notre balade par la baie des requins, un endroit où ces "poissons" aiment bien venir faire un tour.

Voilà un aperçu de la piste sur laquelle nous allons passer la journée...

Un peu plus loin, nous faisons une autre halte avec un point de vue sur les pics de Ua Pou, ils sont encore dans les nuages ce matin, nous n'obtiendrons pas mieux aujourd'hui.

Mais aussi une vue sur la mer... Et sur l'aéroport.

Entre les villages de Hakahetau et Hakahau on trouve des maisons complètement isolées...

Puis nous sommes arrivés sur les hauteurs de Hakahau, avec une vue sur la baie et sur le port

Dans cette petite ville le temps semble s'être arrêté...la vie est paisible et on sent bien que le rythme est donné par le soleil ou par la pêche... C'est un endroit reposant!

L'église et son cimetière très fleuri après la fête du premier novembre...

Aller, nous reprenons la route pour la plage des galets fleuris, nous avons encore un parcours assez long sur une piste, sur laquelle nous croisons beaucoup plus de chèvres et de chevaux que de voitures! Nous passons aussi par des points de vue sur l'océan...

Nous traversons un tout petit village où la culture du coprah est omniprésente...

Le coprah consiste à faire sécher la chair de la noix de coco pour ensuite en extraire de l'huile. Cette huile sert alors en cuisine comme les autres huiles végétales. 
Aux Marquises, le coprah est encore très présent et ce n'est pas une mince affaire pour ceux qui le produisent. A Ua Pou il n’y a pas de cocoteraie, il y a très peu de terrains plats (vous avez vu la piste de l'aéroport qui est en pente), il faut donc aller dans la montagne pour récupérer les noix de coco.

Les marquisiens se rendent tout d'abord dans la forêt pour regrouper les noix, puis une fois que le temps est clément (3 ou 4 jours sans pluie), ils retournent sur les tas et ils cassent les noix en deux d'un coup de hache, afin de pouvoir enlever la chair de la noix avec un couteau spécial.

Cette chair est alors mise en sacs (50 à 60kg), descendue dans le village, puis étalée au soleil pour le séchage, soit dans des séchoirs, soit directement sur le bord de la route. 

Après environ 3 jours de séchage la chair est prête pour être expédiée à Tahiti, les marquisiens profitent alors de la venue d'un bateau (comme l'Aranui par exemple) pour embarquer des sacs de 25kg de noix de coco séchée. Toute une aventure...

Juste après ce petit village nous arrivons enfin à la fameuse plage de galets fleuris :

Un havre de paix! Il ne reste plus qu'à partir à la recherche du graal! Pendant que le plus jeune profite de l'ombre d'un arbre pour prendre son goûter, les autres commencent à chercher les petits galets...

La recherche se fait sous la surveillance des frégates!

Mate sera le premier à trouver un galet, et son extraction n'a pas été simple, il était coincé au milieu d'autres pierres qu'il a fallu casser pour décoincer le fameux galet fleuri! (Sans outil ce n'est pas si simple!)

Voilà donc les galets, une couleur particulière et les "petites fleurs"... 
Il s'agit d'une roche volcanique (phonolite à grenats) que l'on trouve seulement dans deux endroits au monde : à Ua Pou et au Brésil.

Laëtitia et Nicole ont elles aussi réussi à trouver un galet fleuri!

Après cette chasse aux trésors nous avons visité un Marae (site sacré) tout proche, c'est ici qu'a eu lieu le dernier festival des Arts des Marquises. 

On trouve ici un joli tiki femme avec un petit dans les bras, nous n'en avons pas souvent croisé en Polynésie mais aux Marquises il y en a beaucoup, le tiki féminin symbolise la fertilité.

Ce fut une journée bien remplie!

@ bientôt.